©Daniel SIMON
Vous aurez remarqué que les compagnons de l’entreprise Lefèvre sont au niveau du portail et du bas-relief de l’église Saint-Martin, à Villers-sur-Mer.
On peut désormais mieux les voir œuvrer depuis la rue, les bâches recouvrant l’échafaudage ayant été enlevées. La voûte abritant le bas-relief et mettant en scène Saint-Martin et le mendiant est elle aussi en cours de restauration.
Elle aura demandé, à son tour, beaucoup de patience, d’exigence et de dextérité pour qu’elle ne perde rien de sa superbe, avec le scellement de près de 80 blocs de pierre nouvellement sculptés et actuellement en cours de jointage.
Dès ce lundi 24 janvier, le maître de séance Ricardo, de l’atelier Tollis, interviendra sur le bas-relief, afin de lui appliquer le traitement approprié permettant de lui redonner la meilleure patine possible, en lui retirant volontairement l’éclat du neuf, et de surcroît, en lui laissant une coloration naturelle durable, capable de marquer encore des générations durant cet épisode-clé de la vie de Saint-Martin, symbole parfait de la charité chrétienne.
Rappelons que cette sculpture de Martin et du mendiant représente une scène remontant au IVe siècle. Martin est alors un jeune soldat romain. Converti au christianisme dans son adolescence, ce cavalier de la garde impériale est envoyé en France, à Amiens.
Un jour d’hiver, il rencontre sur sa route un vagabond nu et transi. Arrêtant son cheval, il saisit son épée et coupe son manteau en deux pour le partager avec lui.
Ce geste inaugure la nouvelle vie de Martin qui va bientôt quitter l’armée et se faire ermite. Devenu évêque de Tours et après avoir multiplié les miracles, Martin sera canonisé après sa mort…
Cette scène cruciale de la vie de Martin, immortalisée sur ce bas-relief, méritait bien toutes les attentions pour que nous puissions la contempler comme il se doit, pendant très longtemps encore.